Saluts nazis dans un bar : 1000 euros pour un policier d'Amiens
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Saluts nazis dans un bar : 1000 euros pour un policier d'Amiens
Lors d'une soirée très arrosée dans un bar, trois policiers
d'Amiens et deux de leurs amis avaient fait des saluts nazis et tenu des
propos racistes.
Un brigadier-chef de police était jugé mardi par le tribunal
correctionnel d'Amiens pour avoir crié «Sieg Heil» (salut nazi) et tenu
des propos racistes dans un bar de la ville il y a trois ans. Des peines
allant d'un an de prison avec sursis à deux ans de prison avec sursis
pour le brigadier-chef, avaient été requises. Il a été condamné à 1.
000 euros d'amende. Il était poursuivi en
compagnie de deux autres policiers et de deux autres hommes, tous âgés
d'une quarantaine d'années, pour «provocations à la discrimination et à
la haine raciale». Le tribunal a prononcé la relaxe des quatre autres
prévenus.
Les faits remontent à février 2008. Un policier de la BAC (brigade
anticriminalité) d'Amiens fête la naissance de son fils avec deux autres
collègues, dont le brigadier-chef. Deux bouchers, chez qui les
policiers ont leurs habitudes, se sont joints à eux. Après avoir bu, les
cinq hommes finissent la soirée dans un pub de la ville, le My Godness.
Vers 23h30, des témoins les voient faire des saluts hitlériens,
trinquer aux cris de «Sieg Heil» et tenir des propos violemment antisémites et racistes.
Un des policiers marié à une élue FN
Toujours selon des témoins, les cinq hommes, priés de
quitter les lieux, s'en prennent à deux employés du bar d'origine
africaine. Ils menacent le patron du pub de représailles si l'affaire
venait à s'ébruiter. Mais ce dernier porte plainte. Les cinq
hommes sont placés en garde à vue et suspendus par la police. L'un
des fonctionnaires de police se réclame du "White Power" (organisation
suprématiste blanche américaine). Un autre est marié à une élue FN.
Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l'Intérieur, condamne «avec la
plus grande fermeté ces actes et propos intolérables».
Le tribunal d'Amiens a jugé mardi que les cris et saluts nazis
relevaient bien de l'incitation à la haine raciale. Mais il a tenu
compte du casier judiciaire vierge du brigadier-chef et de l'absence
d'appréciations défavorables dans son dossier administratif. «Il n'avait
pas l'intention d'atteindre le (...) rebondissement médiatique qui en a
suivi», a estimé la présidente du tribunal, Catherine Briet.
Les trois policiers toujours suspendus
SOS Racisme, partie civile avec la LDH
et la Licra, s'est dit «très surpris et scandalisé par le fait que le
tribunal ait pu relaxer et quasi-relaxer l'ensemble des personnes mises
en cause, y compris des policiers dont on est en droit d'attendre qu'ils
soient irréprochables dans leur comportement». Isabelle Hochard,
coordinatrice régionale de SOS Racisme, jugeant «dérisoire» la
condamnation du brigadier-chef, va demander au parquet de faire appel.
Selon les avocats de la défense, les relaxes s'expliquent par des
problèmes d'imputabilité des propos. «On ne pouvait pas briser une vie
pour une soirée trop arrosée, a expliqué Me Jérôme Triomphe, avocat du
brigadier-chef. On a rendu l'honneur à des policiers
exemplaires». L'avocat a souligné que son client avait été blessé 20
fois en service et médaillé pour acte de courage et dévouement.
Trois ans après les faits, les trois hommes sont toujours suspendus avec
un demi-salaire. Le brigadier-chef de la BAC gagne sa vie comme agent
de sécurité.
correctionnel d'Amiens pour avoir crié «Sieg Heil» (salut nazi) et tenu
des propos racistes dans un bar de la ville il y a trois ans. Des peines
allant d'un an de prison avec sursis à deux ans de prison avec sursis
pour le brigadier-chef, avaient été requises. Il a été condamné à 1.
000 euros d'amende. Il était poursuivi en
compagnie de deux autres policiers et de deux autres hommes, tous âgés
d'une quarantaine d'années, pour «provocations à la discrimination et à
la haine raciale». Le tribunal a prononcé la relaxe des quatre autres
prévenus.
Les faits remontent à février 2008. Un policier de la BAC (brigade
anticriminalité) d'Amiens fête la naissance de son fils avec deux autres
collègues, dont le brigadier-chef. Deux bouchers, chez qui les
policiers ont leurs habitudes, se sont joints à eux. Après avoir bu, les
cinq hommes finissent la soirée dans un pub de la ville, le My Godness.
Vers 23h30, des témoins les voient faire des saluts hitlériens,
trinquer aux cris de «Sieg Heil» et tenir des propos violemment antisémites et racistes.
Un des policiers marié à une élue FN
Toujours selon des témoins, les cinq hommes, priés de
quitter les lieux, s'en prennent à deux employés du bar d'origine
africaine. Ils menacent le patron du pub de représailles si l'affaire
venait à s'ébruiter. Mais ce dernier porte plainte. Les cinq
hommes sont placés en garde à vue et suspendus par la police. L'un
des fonctionnaires de police se réclame du "White Power" (organisation
suprématiste blanche américaine). Un autre est marié à une élue FN.
Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l'Intérieur, condamne «avec la
plus grande fermeté ces actes et propos intolérables».
Le tribunal d'Amiens a jugé mardi que les cris et saluts nazis
relevaient bien de l'incitation à la haine raciale. Mais il a tenu
compte du casier judiciaire vierge du brigadier-chef et de l'absence
d'appréciations défavorables dans son dossier administratif. «Il n'avait
pas l'intention d'atteindre le (...) rebondissement médiatique qui en a
suivi», a estimé la présidente du tribunal, Catherine Briet.
Les trois policiers toujours suspendus
SOS Racisme, partie civile avec la LDH
et la Licra, s'est dit «très surpris et scandalisé par le fait que le
tribunal ait pu relaxer et quasi-relaxer l'ensemble des personnes mises
en cause, y compris des policiers dont on est en droit d'attendre qu'ils
soient irréprochables dans leur comportement». Isabelle Hochard,
coordinatrice régionale de SOS Racisme, jugeant «dérisoire» la
condamnation du brigadier-chef, va demander au parquet de faire appel.
Selon les avocats de la défense, les relaxes s'expliquent par des
problèmes d'imputabilité des propos. «On ne pouvait pas briser une vie
pour une soirée trop arrosée, a expliqué Me Jérôme Triomphe, avocat du
brigadier-chef. On a rendu l'honneur à des policiers
exemplaires». L'avocat a souligné que son client avait été blessé 20
fois en service et médaillé pour acte de courage et dévouement.
Trois ans après les faits, les trois hommes sont toujours suspendus avec
un demi-salaire. Le brigadier-chef de la BAC gagne sa vie comme agent
de sécurité.
Source : Le Parisien.
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