Un policier tué à moto

La moto de Frédéric Hoiret a été percutée de face par une voiture.


«Oh, mon Dieu, qu'est-ce que j'ai fait ? » En s'exclamant ainsi, selon
un témoin, la conductrice de la Peugeot 207 noire a bien senti que
l'accident qu'elle venait de provoquer, hier vers 18 h 45, était
dramatique. Au lieu-dit Bel Air, au niveau des grands silos situés sur
la départementale 137, à Tonnay-Charente, un policier motard était à
terre dans un état critique. Il devait décéder quelques minutes plus
tard.

Père d'un enfant de 5 ans

Frédéric Hoiret avait 35 ans et habitait Marans. Il s'était marié en
juillet dernier et était le papa d'un enfant de 5 ans. Originaire du
Nord, il était affecté à la brigade motocycliste urbaine (BMU) de La
Rochelle depuis deux ans. Les pompiers de Rochefort et de
Tonnay-Boutonne ont eu beau arriver très vite sur les lieux de
l'accident, ils n'ont rien pu faire pour sauver le malheureux.
Christine Bauvoit, 62 ans, domiciliée à Ballon, circulait dans le sens
Rochefort-Saintes et transportait, à bord de sa voiture, ses trois
petits-enfants qu'elle gardait, a priori, pour les vacances.
Que s'est-il passé pour que cette dame, qui roulait aux alentours de 70
km/h, se déporte au milieu de la chaussée et aille franchir la ligne
blanche ? Effondrée, elle-même parlait d'« une erreur d'inattention »,
avant d'être transportée à l'hôpital de Rochefort, tout comme ses trois
petits-enfants, tous choqués mais indemnes.

Trois policiers en quinconce

En face d'elle, arrivaient trois policiers de la BMU, roulant en
quinconce sur leur voie. Ils rentraient d'une mission à Saintes et
rejoignaient La Rochelle, à petite allure eux aussi - aux alentours de
70 km/h - puisqu'ils approchaient d'un rond-point.
Touché à la jambe gauche, le premier a été projeté sur la droite de la chaussée. Sa moto a terminé au fossé.
Si le troisième, malgré le soleil qui l'éblouissait, comme ses deux
autres collègues, a réussi à éviter la voiture de Christine Bauvoit, tel
n'aura pas été le cas de Frédéric Hoiret qui aura laissé sa vie dans
cette terrible collision. Sa moto a été percutée de face.
Ses deux collègues, dont un à trois mois de la retraite, étaient
profondément choqués après cette collision. Comme toute la communauté de
la police. Le maire de Tonnay-Charente, Jean-Pierre Guillon, s'est
déplacé sur les lieux, ainsi que le sous-préfet de Rochefort, Henri
Duhaldeborde, et le préfet de Charente-Maritime, Henri Masse.
Une enquête a été ouverte qui devra déterminer les circonstances exactes de cet accident dramatique.
Hier, tandis que la route était bloquée pendant deux bonnes heures, tous
les relevés étaient pratiqués sur les lieux pour comprendre ce qui a
conduit au décès de Frédéric Hoiret.

Source : Sudouest.