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Un médecin virtuellement embarqué à 5 800 mètres d'altitude

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Un médecin virtuellement embarqué à 5 800 mètres d'altitude Empty Un médecin virtuellement embarqué à 5 800 mètres d'altitude

Message par ActuSecours Ven 22 Avr - 10:23

Un médecin virtuellement embarqué à 5 800 mètres d'altitude Natpho10
Le matériel high-tech est testé en haute montagne afin de repousser les limites de la performance des alpinistes


La télésanté inspire les concepteurs de technologies mobiles. Certaines ne dépassent pas la porte du laboratoire ; d'autres ont généré des applications concrètes, comme la gestion quotidienne du diabète ou la touche rappel de non-prise de médicament, disponibles sur les mobiles Doro. Enfin, il y a celles qui se déploient dans des cadres extrêmes, dont le but vise à repousser encore plus loin les limites de la performance.

En février dernier, des alpinistes partis conquérir le sommet de l'Aconcagua en Argentine (6 985 mètres) ont emporté dans leurs bagages une collection de joujoux high-tech dernier cri, dont un EpiPhone, smartphone 3G doté d'une fonction électrocardiogramme (ECG), ainsi que des capteurs communicants de mesures physiologiques. Au terme de l'expédition, les alpinistes n'ont rien conquis, la météo s'étant révélée désastreuse, mais ils ont pu saisir et envoyer des données cardiaques par mail grâce à l'EpiPhone ainsi qu'être "pilotés", à distance, depuis un ordinateur, grâce à des capteurs.

Bien que son usage ne soit pas dédié à des utilisations en situation d'hypoxie, l'EpiPhone, toujours en cours de certification médicale, peut être un outil vital dans les situations d'urgence, nécessitant un diagnostic rapide, les maladies cardiovasculaires étant l'une des principales causes de décès dans le monde. Son fonctionnement n'est pas très compliqué. Il suffit de le prendre dans la main, de lancer le programme, d'attendre que les capteurs enregistrent la mesure puis d'envoyer les données de la même manière qu'on envoie un SMS. Pour cette première dans un environnement de haute montagne, les informations ont été envoyées par liaison satellite depuis un ordinateur, le camp de base de Plaza de Mulas (4 200 mètres) n'offrant aucune couverture GSM.

L'Everest, cadre de nouvelles expérimentations

Les capteurs qui répondent au doux nom de APPI-Phy ont été placés à l'intérieur de la cagoule. "Un lieu idéal pour protéger les équipements du froid et très facile d'accès, explique Denis Coulon, président de Bodysens. Nous en avons eu l'idée en regardant les pompiers s'habiller. C'est la protection qu'ils enfilent en dernier et où il reste un peu d'espace libre." Ces capteurs enregistrent la fréquence cardiaque, la saturation en oxygène, la position GPS, le détecteur de mouvements, la température. Les informations sont récupérées par un boîtier de la taille d'une carte de crédit, logé dans une poche interne, puis transmises par liaison radio et en temps réel, sur un ordinateur. "Si la personne ne bouge plus ou si son taux d'oxygène chute, le programme envoie un signal sur l'écran, ce qui permet d'orienter les décisions opérationnelles."

Le système va être amélioré, notamment la portée, actuellement de 500 mètres. Les grimpeurs devraient également pouvoir dialoguer entre eux en full duplex sans sortir les talkies-walkies. En mai 2012, la face nord de l'Everest servira de cadre à de nouvelles expérimentations, toujours pour l'Expédition 3e pôle, coordonnée par Christophe Augier, kinésithérapeute à Nîmes. Par ailleurs, toutes les informations recueillies vont permettre de mieux comprendre l'adaptation du corps humain à la très haute altitude. Ces avancées sont très utiles pour la prise en charge thérapeutique des malades vivant en plaine. Ce projet est, d'ailleurs, mené conjointement avec l'association AIR+r, présidée par le professeur Christian Préfaut du CHU de Montpellier, laquelle aide des insuffisants respiratoires à maintenir une qualité de vie correcte grâce à des activités physiques, de la gymnastique respiratoire et des sorties nature. Les mécanismes d'intolérance à l'hypoxie ne sont pas complètement élucidés. Leur compréhension est une aide précieuse pour comprendre les affections respiratoires BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive), troisième cause de décès par maladie dans le monde.


Source : Le Point.
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