Une journaliste de TF1 victime d'une remarque raciste de la part d'un CRS
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Une journaliste de TF1 victime d'une remarque raciste de la part d'un CRS
PARIS, LE 4 MAI 2011. C'est en couvrant l'évacuation de l'immeuble situé au 51 avenue Simon Bolivar, à Paris, qu'une journaliste de TF1 a été victime d'une remarque raciste de la part d'un CRS.
«Ah bon, depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 !». Voilà ce qu'aurait rétorqué à une journaliste de TF1 un CRS, mercredi 4 mai, à Paris. Une remarque raciste contre laquelle s'est indignée la société des journalistes (SDJ) de la chaîne dans un communiqué.
La scène se déroule avenue Simon Bolivar, dans le XIXe arrondissement, après l'évacuation de l'immeuble squatté par des migrants tunisiens.
Alors qu'un point presse est organisé, «notre collègue journaliste reporter d'images Florice Houngbo s'est vue interdire d'exercer son métier simplement à cause de sa couleur de peau», écrit la SDJ. «Sur place, tous nos confrères sans exception avaient été autorisés à se rendre au point presse. Tous, sauf notre collègue de TF1: les CRS chargés de filtrer les entrées lui en ont interdit l'accès», explique encore le communiqué.
«Florice a alors demandé des explications. Pas de réponse. Un CRS présent sur place lui demande pour qui elle travaille : elle répond "TF1". Celui-ci lui dit alors: "Ah bon, depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 !". A aucun moment elle ne s'est montrée agressive ou hautaine à l'encontre des policiers. Elle s'est clairement identifiée, montrant son badge professionnel», poursuite la société des journalistes.
«Nous ne sommes pas encore saisis de cette affaire»
«Profondément choquée», la jeune femme «a pris la bonne décision: pour ne pas envenimer les choses, elle n'a pas répondu et a malgré tout tenté de faire son travail», continue la SDJ. «Elle a fait son métier, elle n'a pas cherché à envenimer les choses, a assuré de son côté à l'AFP Catherine Nayl, directrice de l'information de TF1. Elle a appelé son chef de service qui a débloqué la situation, et elle a ensuite pu faire normalement son travail».
«Ces propos nous touchent et sont plus que regrettables (...) Mais ce sont les propos d'une personne, ce n'est pas la police nationale qui a parlé à Florice. Il ne faut pas faire d'amalgame», a ajouté la patronne de l'info de TF1, assurant qu'elle allait «adresser une lettre au préfet de police». Selon elle, la journaliste n'a pas encore décidé si elle allait ou non donner de suite judiciaire : «Elle m'a dit qu'elle voulait réfléchir».
«Nous ne sommes pas encore saisis de cette affaire, mais si nous le sommes, nous diligenterons une enquête et nous en tirerons toutes les conséquences», a indiqué jeudi la préfecture de police de Paris (PP).
Source : Le Parisien.
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